Philippe Schintowski EI - Cabinet de Thérapies Brèves

L'endométriose, la maladie méconnue et invalidante des femmes

L’endomètre est le tissu qui recouvre l’intérieur de l’utérus. Ce tissu saigne lorsque l’ovule n’a pas été fécondé, et provoque les règles. 

Pour des raisons qui ne sont pas encore très claires, des cellules endométriales essaiment de l’utérus vers d’autres parties du corps: les trompes, les intestins, les poumons, le coeur, les bras. 

Au moment des règles, ces cellules qui ont essaimé, saignent, mais le sang ne peut pas s’évacuer comme dans l’utérus. Il provoque alors des inflammations. C’est l’endométriose.

Une femme sur dix souffre de cette maladie qui n’a pas de traitement parfait, et qui est encore mal connue. Pourtant elle a été découverte en 1860. Il y a en plus, plusieurs types d’endométrioses … on sait qu’elle est multi-factorielle, c’est à dire qu’il y a plusieurs explications possibles à sa survenance.

Quand une jeune fille a ses règles et qu’elles sont douloureuses, trop souvent on leur dit, c’est normal, ce sont les règles. Aberration !! Les règles n’ont pas à être douloureuses au point de se tenir recroquevillée. Il faut consulter. Si les rapports sexuels sont douloureux, il faut aussi consulter, ce n’est pas normal.

Mais comme les médecins ne sont pas formés à l’endométriose, ou trop peu, quelques heures dans leur cursus, il faut souvent en moyenne 7 ans pour que le bon diagnostic soit réalisé, et avoir vu plusieurs médecins ou spécialistes. 

La maladie génère des douleurs abdominales, lombaires, des vomissements, des dyspareunies (douleurs à la pénétration), des kystes, une infertilité (30/40% des cas),des vertiges,  un mal-être profond, des problèmes digestifs (ballonnement, constipation, diarrhées) et des problèmes dans le couple (sexualité, incompréhension du conjoint). Le niveau de douleur est très élevé. 

L’endométriose peut être silencieuse et être découverte lors d’examens d’infertilité.

Les traitements vont du médicament à l’opération, sans pour autant que le résultat soit au rendez-vous. Arrêter les règles par la pilule n’apporte pas la solution espérée, ni même la ménopause. 

Que peut-on faire alors en tant que thérapeute pour vous aider?

  • Accueillir votre mal-être et vos paroles, car vous vous sentez souvent incomprise,
  • Vous orienter vers des spécialistes bien formés: gynécologue, ostéopathe, diététicien …
  • Accueillir votre conjoint et lui expliquer votre maladie, qu’il comprenne que ce n’est pas du « chiqué », un problème de « règles douloureuses ». Echanger sur la sexualité, la pénétration n’est qu’un des éléments de la sexualité.
  • Vous accompagner en thérapie pour mettre en lumière ce que votre corps vous dit, il peut y avoir des sources psycho-somatiques à explorer: l’utérus c’est l’organe par excellence de la femme, de la nidification, de la mère. Que faut-il comprendre quand il y a une fuite de cellules à l’extérieur? Le nid est ailleurs? Y a t il une peur d’être mère? 

Il y a des sites d’information sur l’endométriose que je vous invite à consulter. (https://EndoFrance.org )

Dans notre région, une association « Elle, la vie, l’avenir » nouvellement créée se lance dans l’information, et l’orientation. Son site sera très bientôt mis en oeuvre.

A votre disposition pour vous accueillir au cabinet et en discuter.